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Conférence de presse du 23 septembre 2022 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2022-09-23 22:00

China News Service : Selon les rapports, la septième Exposition Chine-Eurasie s’est tenue à Urumqi, dans le Xinjiang, cette semaine. Pouvez-vous partager avec nous les points forts de cette Exposition ?  

Wang Wenbin : Du 19 au 22 septembre, la septième Exposition Chine-Eurasie s’est tenue sous le thème « Consultation approfondie, construction conjointe, bénéfices partagés, coopération pour un avenir commun » à Urumqi du Xinjiang. L’Exposition de cette année a dépassé toutes les années précédentes en termes de niveau de participation, de nombre de pays participants et de nombre de résultats fructueux.

Le président Xi Jinping a envoyé une lettre de félicitations à l’Exposition, soulignant que le continent eurasien est plein de vitalité et de potentiel de développement et qu’il constitue une région clé pour la coopération internationale dans le cadre de « la Ceinture et la Route ». Ces dernières années, le Xinjiang chinois a pleinement exploité ses avantages géographiques pour développer activement la zone centrale de la Ceinture économique de la Route de la soie et promouvoir l’interconnexion, la coopération mutuellement bénéfique et le développement commun entre la Chine et les pays d’Eurasie. Ces efforts ont donné des résultats positifs. Les dirigeants ont prononcé un discours par vidéo à la cérémonie d’ouverture. Parmi eux, le président Kassym-Jomart Tokayev du Kazakhstan et le Premier ministre Viktor Orbán de Hongrie, représentant les pays invités d’honneur, le Premier ministre Shehbaz Sharif du Pakistan, les dignitaires du Kirghizistan, du Tadjikistan et de la Mongolie, le secrétaire général de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) Lim Jock Hoi et le secrétaire général de l’Organisation de coopération de Shanghai Zhang Ming.

L’Exposition a attiré 3 597 entreprises de 32 pays et régions qui y ont participé en ligne, dont 2 652 entreprises qui ont participé en tant qu’exposants en ligne. Jusqu’à 21 entreprises du classement Global Fortune 500 et des multinationales de Chine et d’autres pays ont participé à l’Exposition, et 110 leaders du secteur ont participé en tant qu’exposants hors ligne. Jusqu’à présent, 448 accords d’une valeur de plus de 1,17 trillion de yuans ont été signés, ce qui est supérieur aux résultats des expositions précédentes.

Grâce à ses cinq points d’entrée, le Xinjiang est relié à huit pays. La Route de la soie relie le Xinjiang au reste de l’Eurasie. En tant que région centrale de la ceinture économique de la Route de la soie, le Xinjiang partage à bras ouverts sa vitalité en matière de développement avec d’autres régions. La Chine est prête à travailler avec d’autres pays à travers la plateforme de l’Exposition Chine-Eurasie pour promouvoir l’esprit de la Route de la soie marqué par la paix et la coopération, l’ouverture et l’inclusion, l’apprentissage mutuel et les avantages mutuels, rester engagée dans une coopération de haut niveau, centrée sur les personnes et durable, élargir les zones de coopération avec l’Eurasie, élever le niveau de la coopération en Eurasie et promouvoir le développement et la prospérité communs.

AFP : Un fonctionnaire cambodgien a déclaré à l’AFP que plus de 20 Chinois sont portés disparus après qu’un bateau avec 41 personnes à bord a coulé hier au large des côtes près de Sihanoukville. La Chine est-elle en mesure de confirmer cette information et de fournir plus de détails ? 

Wang Wenbin : La Chine et le Cambodge sont en étroite communication à ce sujet. Nous avons demandé à la partie cambodgienne de déployer tous les efforts de recherche et de sauvetage. Nous faisons de notre mieux pour vérifier la situation concernée. 

CCTV : Selon les rapports, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a prononcé un discours au siège de l’Asia Society à New York le 22 septembre. Pouvez-vous partager des informations relatives ?

Wang Wenbin : Le 22 septembre, heure locale, le conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a prononcé un discours au siège de l’Asia Society à New York. Le conseiller d’État Wang Yi a souligné que, ces dernières années, les relations sino-américaines étaient au plus bas depuis l’établissement des relations diplomatiques. Cette situation est à l’origine d’une grande incertitude pour l’avenir de nos peuples et des pays du monde entier. Tout se résume à la mauvaise façon dont les États-Unis perçoivent la Chine, le monde et eux-mêmes. Qu’il s’agisse d’une « confrontation globale » ou d’une « concurrence stratégique », toutes les deux ont dévié de la bonne voie des relations sino-américaines. En ce qui concerne la bonne façon pour la Chine et les États-Unis de s’entendre, le président Xi Jinping a donné une réponse claire. Il s’agit du respect mutuel, de la coexistence pacifique et de la coopération gagnant-gagnant. Ces trois principes sont une conclusion importante tirée de l’évolution des relations entre la Chine et les États-Unis au cours d’un peu plus d’un demi-siècle. Ils constituent également la bonne façon pour les grands pays de s’entendre à l’heure actuelle.

Le conseiller d’État Wang Yi a déclaré que le respect mutuel est une expérience importante accumulée dans les relations sino-américaines et une condition préalable fondamentale pour reprendre la bonne voie des relations bilatérales. Nous respectons la voie de développement choisie par le peuple américain et nous sommes heureux de voir les États-Unis ouverts et confiants, se développant et progressant. Les États-Unis doivent également respecter la voie de développement choisie par le peuple chinois, à savoir le socialisme aux caractéristiques chinoises. La Chine suivra inébranlablement la voie et la direction qu’elle a choisies, et avancera régulièrement sur cette voie vers un plus grand succès. La Chine continuera à s’inspirer de la précieuse expérience des autres pays et des réalisations de toutes les civilisations, à embrasser le monde à bras ouverts et à ouvrir plus largement sa porte. 

Le conseiller d’État Wang Yi a souligné que, qu’il s’agisse d’un partenaire ou d’un adversaire, qu’il s’agisse de coopération ou de confrontation, il s’agit d’une question fondamentale dans les relations sino-américaines et aucune erreur subversive ne peut être commise Le choix de la Chine est la paix, ce sur quoi elle insiste est le développement pacifique, et l’attente la plus fondamentale des relations entre la Chine et les États-Unis est la coexistence pacifique. L’expansion, la coercition et l’hégémonie ne sont pas dans les gènes du peuple chinois. La Chine d’aujourd’hui est construite sur l’héritage de la Chine ancienne. La partie chinoise a inclus l’adhésion au développement pacifique dans la constitution du Parti au pouvoir, et la Chine est le seul pays au monde à avoir inscrit le développement pacifique dans sa constitution. Certains aux États-Unis tentent de réprimer la Chine en répétant la tactique d’endiguement utilisée contre l’ancienne Union soviétique et espèrent encercler la Chine par des manœuvres géopolitiques telles que « la stratégie indo-pacifique ». De telles tentatives ne peuvent que s’avérer futiles.

Le conseiller d’État Wang Yi a déclaré que la coopération gagnant-gagnant est non seulement possible, mais aussi indispensable. C’est le véritable parcours des relations sino-américaines au cours des cinquante dernières années, et cela doit rester l’objectif que nous poursuivons tous les deux. En tant que plus grand pays en développement et plus grand pays développé du monde, la Chine et les États-Unis ont beaucoup à s’offrir mutuellement. Nous disposons d’une large marge de coopération dans un grand nombre de domaines tels que l’économie et le commerce, l’énergie, la science et la technologie, l’éducation ainsi que les échanges culturels et humains. Nous assumons d’importantes responsabilités dans la résolution des questions mondiales telles que la lutte contre le COVID-19, la reprise économique, la lutte contre le changement climatique, le terrorisme, la non-prolifération et les points chauds régionaux. Une vérité indéfectible dans les échanges sino-américains est que les deux parties gagnent de la coopération et perdent de la confrontation. La coopération est le meilleur choix pour la Chine et les États-Unis. Il est indéniable que la Chine et les États-Unis sont en concurrence dans des domaines tels que l’économie et le commerce, et la Chine ne craint pas cette concurrence. Cependant, nous ne sommes pas d’accord pour que les relations sino-américaines soient simplement qualifiées de concurrence, car ce n’est pas la totalité ou le courant dominant des relations sino-américaines. Dans le même temps, la concurrence doit avoir des limites et, plus important encore, être équitable. Nous avons besoin d’une concurrence saine plutôt que d’une concurrence vicieuse qui vise à la disparition de l’autre.

Le conseiller d’État Wang Yi a souligné que le principe d’une seule Chine est la pierre angulaire du fondement politique des relations sino-américaines ; les trois communiqués conjoints sino-américains sont les « garde-fous » les plus cruciaux pour nos relations. Actuellement, la question de Taïwan est en train de devenir le plus grand risque dans les relations sino-américaines. Si elle est mal gérée, elle risque probablement de dévaster nos relations bilatérales. Tout comme les États-Unis ne permettront pas la séparation d’Hawaï, la Chine a le droit de défendre l’unification du pays, car Taïwan fait partie de la Chine. Le gouvernement de la République populaire de Chine étant reconnu comme le seul gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine, Taïwan ne devrait pas être autorisé à rejoindre une organisation internationale ayant des implications souveraines. Si l’on reconnaît le principe d’une seule Chine, on ne doit s’engager dans aucun contact officiel avec Taïwan. La logique ici ne peut être plus simple. La question de Taïwan est née de la faiblesse et du chaos de la nation, et elle sera résolue lorsque le rajeunissement national deviendra une réalité. La réunification est la tendance de l’histoire et l’aspiration du peuple. Les États-Unis devraient se tenir du bon côté de l’histoire. 

Nous espérons que la Chine et les États-Unis pourront tirer des enseignements réalistes de l’expérience historique, rassembler les forces nécessaires pour aller de l’avant, explorer ensemble pour construire des relations sino-américaines dans la nouvelle ère et créer ensemble un avenir brillant pour les deux pays !

Bloomberg : Vous venez de parler de la nécessité d’une plus grande coopération entre les États-Unis et la Chine. Pourtant, la partie chinoise a suspendu ou annulé la coopération en matière de huit domaines entre les États-Unis et la Chine. Les deux parties vont-elles relancer la coopération dans ces domaines clés, ouvrant ainsi la voie à une plus grande coopération entre les États-Unis et la Chine ?

Wang Wenbin : Nous avons clairement répondu à la question que vous avez posée à plusieurs reprises. Ce sont les États-Unis qui ont violé la souveraineté de la Chine en premier, et la Chine a été contrainte de prendre des contre-mesures légitimes. Nos contre-mesures sont tout à fait légitimes, justifiées et légales. Si les États-Unis souhaitent coopérer avec la Chine, ils doivent respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et prendre des mesures concrètes pour respecter leur engagement envers le principe d’une seule Chine.

Beijing Daily : Le 22 septembre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré, en présidant la première réunion ministérielle des « partenaires du Pacifique bleu » en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, que les États-Unis étaient profondément engagés dans le développement de la région pacifique. Lors d’un briefing aux journalistes après la réunion, le coordinateur des affaires indo-pacifiques au Conseil national de sécurité des États-Unis, Kurt Campbell, a déclaré que les ambitions de la Chine dans le Pacifique préoccupent certains dirigeants des îles du Pacifique. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous saluons le désir exprimé par les États-Unis de donner aux pays insulaires du Pacifique (PIC) un soutien accru au développement. Nous espérons que les États-Unis pourront honorer leur engagement.

Ce dont les pays insulaires du Pacifique ont besoin, c’est d’une coopération mutuellement bénéfique fondée sur l’égalité, plutôt que d’un opportunisme égoïste motivé par des calculs géopolitiques. Les PIC ont le droit de mener indépendamment des échanges avec d’autres pays. Ce droit doit être respecté au lieu d’être restreint ou d’être refusé. 

Le développement des relations de la Chine avec les pays insulaires du Pacifique est fondé sur l’égalité, le respect mutuel, la coopération gagnant-gagnant, l’ouverture et la tolérance, et a été sincèrement accueilli et soutenu par les pays insulaires. Dans un esprit d’ouverture, de transparence, de franchise et d’inclusion, nous sommes prêts à travailler avec toutes les parties pour promouvoir le développement et la prospérité des pays insulaires.

O Globo : Pouvez-vous nous donner quelques détails sur la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS à New York hier soir et comment la Chine voit le rôle des pays BRICS dans la résolution du conflit ukrainien ?

Wang Wenbin : En tant que représentants des marchés émergents et des pays en développement, les pays BRICS s’engagent à défendre le multilatéralisme et s’opposent à l’hégémonie et à l’intimidation. Ils préconisent de renforcer la solidarité et la coopération pour la paix et le développement dans le monde.

En ce qui concerne les détails de la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, nous publierons des informations en temps voulu. Veuillez les suivre.

Bloomberg : Le secrétaire général des Nations Unies António Guterres a récemment exprimé son inquiétude quant aux projets d’organiser des référendums dans les parties de l’Ukraine qui sont sous contrôle russe. Il a déclaré que toute annexion du territoire d’un État par un autre État résultant de la menace ou de l’usage de la force est une violation de la Charte des Nations Unies et du droit international. Quel est le commentaire du ministère chinois des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons clairement exprimé notre position sur la question de l’Ukraine à plusieurs reprises. Nous avons toujours maintenu que la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays devaient être respectées, que les buts et les principes de la Charte des Nations Unies devaient être également respectés, que les préoccupations légitimes de tout pays en matière de sécurité doivent être prises au sérieux et que tous les efforts visant à résoudre pacifiquement la crise doivent être soutenus. La partie chinoise appelle les parties concernées à traiter correctement les différends par le dialogue et la consultation. La Chine est prête à travailler avec les membres de la communauté internationale pour continuer à jouer un rôle constructif dans les efforts de désescalade. 

Kyodo News : Hier, selon des informations des autorités japonaises, Wan Gang, vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), assistera aux funérailles nationales de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe. Que signifie ce voyage pour les relations sino-japonaises ? 

Wang Wenbin : Sur invitation de la partie japonaise, Wan Gang, vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), assistera aux funérailles de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe en tant que représentant du gouvernement chinois. 

Comme vous avez mentionné les relations sino-japonaises, je tiens à souligner que la Chine et le Japon sont voisins l’un de l’autre et sont tous les deux des pays importants dans la région. Le maintien et le développement de relations amicales et coopératives entre la Chine et le Japon servent les intérêts fondamentaux des deux pays et des deux peuples. En tant que grand pays responsable, la Chine a contribué à la paix, à la stabilité et à la prospérité régionales et mondiales, ce dont tout le monde est témoin. Nous espérons que le Japon respectera les principes énoncés dans les quatre documents politiques sino-japonais, travaillera avec la Chine dans la même direction et construira conjointement une relation Chine-Japon répondant aux besoins de la nouvelle ère. 

Bloomberg : Le président américain Joe Biden a réaffirmé l’engagement inébranlable des États-Unis à défendre les Philippines lors de sa rencontre avec le président Ferdinand Marcos. Les deux dirigeants ont également souligné leur soutien à la liberté de navigation et de survol de la mer de Chine méridionale et ont déclaré qu’ils souhaitaient une résolution pacifique des différends. Quel est le commentaire du ministère chinois des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Il n’y a jamais eu de problème de liberté de navigation en mer de Chine méridionale. La Chine a toujours respecté et soutenu la liberté de navigation et de survol dont jouissent tous les pays en mer de Chine méridionale, conformément au droit international. La Chine continuera à gérer correctement les différends maritimes avec les pays directement concernés, notamment les Philippines, par le dialogue et la consultation, et à travailler avec les pays de l’ANASE pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale. Nous espérons que les pays extérieurs à la région respecteront sincèrement les efforts des pays de la région pour maintenir la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale.

CCTV : La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré dans un communiqué publié le 22 septembre que lors de leur réunion, les ministres des Affaires étrangères du G7 et le Haut Représentant de l’Union européenne ont dit qu’ils s’opposaient aux changements unilatéraux du statu quo dans le détroit de Taïwan et qu’il n’y a aucun changement dans les positions de base des membres du G7 sur la question de Taïwan, y compris la politique élucidée d’une seule Chine. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Les deux côtés du détroit de Taïwan appartiennent à une seule Chine. Taïwan fait partie du territoire de la Chine. La souveraineté de l’État et l’intégrité territoriale de la Chine n’ont jamais été divisées. Tel est le statu quo dans le détroit de Taïwan, dont l’essence même est une seule Chine. Ce n’est pas la Chine qui tente de modifier ce statu quo, mais plutôt les autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) et les forces extérieures qui ont encouragé les forces sécessionnistes visant « l’indépendance de Taïwan ». Le principe d’une seule Chine est le fondement de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan. Plus l’engagement de la communauté internationale envers le principe d’une seule Chine sera clair et fort, plus la paix dans le détroit de Taïwan sera garantie. Nous espérons que l’Allemagne et les autres membres du G7 s’engageront non seulement de façon nette en faveur du principe d’une seule Chine, mais adhère également à ce principe par des actions concrètes.



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